Les collections de pièces d’or et d’argent ont à nouveau la cote.
Les numismates, ces amateurs de pièces de monnaie de collections sont-ils également de fins stratèges en matière de placement ? Investir dans des pièces d’or et d’argent correspond souvent à une passion. Cette passion peut se révéler tout à fait lucrative à un moment où la faveur pour les métaux précieux ne se dément pas. Rappelons que du point de vue de l’administration fiscale, seules les pièces de monnaie d’or ou d’argent datant d’avant 1.800 sont considérées comme des objets de collection. Les pièces plus récentes sont assimilées à des métaux précieux.
Une valeur faciale garantie
La Monnaie de Paris procède régulièrement à des émissions de pièces de monnaie de collection. Ces tirages sont généralement limités, ce qui en accroît la rareté et donc le prix et attise l’intérêt des collectionneurs : 10.000 exemplaires pour une pièce de 1.000 euros, 2.000 exemplaires pour une pièce de 5.000 euros.
Attention, pour les épargnants qui souhaiteraient investir sur de l’or physique pour profiter des fluctuations à la hausse des cours de ce métal précieux, les pièces de collections éditées sont vendues à des prix supérieurs à leur valeur or. En effet, leur poids en métal ne justifie pas leur prix. Mieux vaut dans ce cas investir dans des Napoléons ou des lingots. Cependant, les pièces de monnaie de la Monnaie de Paris présentent comme avantage d’afficher une valeur faciale garantie.
Des séries limitées très prisées
Outre leur rareté, ce qui fait la valeur de ces pièces c’est leur intérêt commémoratif, leur particularité et leur design… Ainsi en 2017 la Monnaie de Paris a édité une collection de pièces de monnaie représentant la France vu par le créateur de mode Jean-Paul Gaultier, 24 pièces de 10 euros argents, 2 pièces de 50 euros argent non colorisées et 2 pièces de 50 euros argent non colorisées.
En mars 2018, ce sont 2 millions de pièces de monnaie en or et argent consacrées au plus fameux personnage de Walt Disney qui ont été mises en circulation : on y voit Mickey posant devant les sites les plus fameux de notre patrimoine : les châteaux de la Loire, les falaises d’Etretat ou encore la tour Eiffel.
Une cote qui peut s’envoler
L’ensemble de ces caractéristiques permet à ces éditions limitées de voir leur cote grimper et donc à leur détenteur de les revendre à une valeur bien supérieure à leur valeur faciale. La semeuse de 2009, 200 euros, réalisée en or noir s’échange ainsi désormais autour de 2.800 euros alors qu’à son émission sa valeur faciale était de 200 euros. Les pièces de 2 francs, des véritables raretés, émises en 1991 à 2.500 exemplaires peuvent quant à elles se revendre jusqu’à 1.500 euros.