Si la pierre occupe toujours une large place dans l’épargne des Français, le patrimoine financier des ménages augmente. Leur aversion marquée pour le risque les conduit cependant à privilégier des actifs moins rentables.
L’immobilier occupe toujours une place importante dans le patrimoine des Français (55%) mais sa part a baissé depuis 2008 au profit du patrimoine financier. Leur patrimoine non financier qui est estimé pour 2016 à environ 7.500 milliards d’euros, soit 255.400 euros par ménage, dont 6.880 de logements et terrains non cultivés qui constitue leur patrimoine immobilier.
Une part croissante d’actifs financiers
Le patrimoine financier des ménages français a atteint son plus haut niveau historique. D’après une étude diffusée le 26 avril 2018 et réalisée par la banque ING à partir des données de l’Insee, de la Banque de France, de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et de la Banque centrale européenne (BCE), il a atteint 5.233 milliards d’euros fin 2017 (contre 4.820 milliards un an auparavant), soit environ 178.200 euros par ménage.
Ce constat masque cependant des disparités puisqu’un Français sur cinq ne parvient pas à épargner. 5% des ménages possèdent près de 40% du patrimoine et les plus riches disposent d’un patrimoine moyen 5 fois supérieur à la moyenne.
Priorité aux actifs les moins risqués
L’essentiel du patrimoine est constitué de dépôts (25,6%) et d’assurance-vie (36,7%). Livrets A, Livrets «développement durable et solidaire» et Livrets «épargne-logement» représentent environ un tiers de ces dépôts.
En revanche, les actifs plus risqués ne représentent qu’une petite fraction de ce patrimoine. 52% des Français font preuve d’une nette aversion au risque en matière de placements quitte à endurer une rémunération faible, d’après le baromètre annuel de l’épargne et de l’investissement de l’AMF, publié en février 2018. Moins d’un tiers d’entre eux est près à prendre un peu de risque. La concentration de l’épargne des Français sur des placements sans risque, liquides, mais à faible rendement, corrélée à la baisse de l’actionnariat individuel, est due à la crise financière de 2007-2008 et à la prudence accrue, voire la défiance, des épargnants.