La collecte de la pierre-papier faiblit légèrement mais ses rendements restent très attractifs.
Pour les investisseurs désireux de diversifier leur support d’épargne, la pierre-papier présente de beaux atouts. En optant pour l’acquisition de parts de SCPI (société de sociétés civiles de placements immobiliers) ou d’OPCI (organismes de placement collectif immobilier), l’épargnant investit dans l’immobilier (habitations, bureaux, commerces) sans avoir à se soucier des contraintes de la gestion locative.
Cet investissement peut s’effectuer en direct ou via une enveloppe d’assurance-vie, permettant de bénéficier d’un régime fiscal attractif. Avec une mise de départ limitée, la formule suscite un véritable engouement chez les investisseurs, depuis plusieurs années déjà.
Collecte en baisse
Après avoir battu des records, la collecte a ralenti en 2018. SCPI et OCPI ont collecté quelques 7,2 Md€ d’après les chiffres de l’IEIF et de l’Aspim. Leur capitalisation atteint au total 70 Md€ à fin 2018 soit 55 Md€ pour les SCPI et 15 Md€ pour les OCPI.
La collecte des SCPI s’est tassée. En 2018, elle n’est plus que de 5,11 Md€ contre 6 Md€ en 2017, allant jusqu’à afficher un recul de – 20 % par rapport à l’année précédente pour les SCPI d’entreprises. Les OPCM, ces véhicules d’investissement qui ont fait leur apparition dans le paysage de l’épargne française en 2007 affichent une collecte en baisse : + 2,14 Md€ contre 4,21 Md€ récoltés au cours de l’année 2017. Mais ces performances décevantes en terme de collecte est à relativiser, dans la mesure où les crus 2016 et 2017 avaient été particulièrement exceptionnels.
Les immeubles de bureaux plébiscités
Face à ce niveau de collecte, les sociétés de gestion doivent continuer à investir afin de garantir un bon niveau de distribution. En 2018, elles ont réalisé 6,2 Md€ d’acquisition en Europe. Près de 70% de ces investissements ont été réalisés en France, essentiellement en Ile-de-France, dont seulement 11,3% à Paris intra-muros. 64% de ces acquisitions ont concerné des immeubles de bureaux, loin devant les commerces (17%). Les établissements de santé constituent 6% de ces nouveaux biens, devant l’hôtellerie (4,5%), le résidentiel (4,1%) ou encore les locaux d’activité ou les entrepôts (2%). Ces chiffres sont cohérents avec ceux de la collecte, puisque les SCPI de bureau totalisent à eux seuls près de la moitié de la collecte totale.
Des rendements attractifs
En revanche, avec un taux de distribution sur valeur de marché de + 4,35% les rendements servis par les SCPI restent attrayants et relativement proches des niveaux de distribution de 2017 (+ 4,43%) et 2016 (+ 4,64%). Ces taux sont attractifs pour les investisseurs. Avec un rendement courant de + 1,2%, les OPCI affichent une performance moins attractive pour 2018.