Prévoyance
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Prévoyance

par Eric Lecozler - le 30/12/2019

Qu’est-ce que la prévoyance ?

C’est une part de votre protection sociale qui consiste à couvrir plusieurs risques ou besoins tels que la maladie, l’invalidité, le décès mais également l’accident professionnel.
Chaque branche professionnelle offre une couverture de base. La prévoyance complémentaire, elle, consiste à assurer un complément d’indemnisation pour le client et sa famille et donc une protection de ses revenus et de son niveau de vie.

Quels sont les objectifs ? 3 garanties pour 3 risques
Il s’agit de garantir trois risques principaux.
Risque d’incapacité :
Risque de voir interrompre votre activité de manière totale ou partielle : l’incapacité est temporaire et comparable à un arrêt de travail.
Risque d’invalidité :
C’est un état physique ou mental, médicalement reconnu qui réduit de manière permanente vos capacités à exercer une activité professionnelle.
Risque de décès :
Au regard de la prévoyance il s’agit d’un risque de perte financière de la famille.
MISE EN PLACE DE 3 GARANTIES SPÉCIFIQUES
Des indemnités journalières Une rente invalidité Un capital ou des rentes décès

Les principales faiblesses du régime obligatoire :

  • Connector.

    Des franchises trop longues : les franchises correspondent à la période pendant laquelle vous ne percevrez aucune indemnité. Il est rare que le régime obligatoire couvre dès les premiers jours d’arrêt. Exemple : Si votre franchise est de 90 jours cela signifie que même en cas d’arrêt de travail de 2 mois vous ne toucherez aucune indemnité.

  • Connector.

    Des montants versés trop faibles pour compenser réellement les pertes financières liées à l’arrêt de travail, un accident invalidant ou au décès.

  • Connector.

    L’absence de couverture des charges professionnelles qui persistent malgré l’arrêt de travail.

  • La couverture de l’invalidité seulement si l’assuré atteint une invalidité de 66 % (soit une invalidité considérée comme totale).


Quels contrats choisir dans la jungle des assureurs ?

6 points de vigilance : ATTENTION À LA RENTE PROPOSÉE :

  • Connector.

    L’évaluation du taux d’invalidité. Il faut impérativement choisir celui qui vous est le plus favorable et qui se trouve être dans la quasi-totalité des cas l’évaluation professionnelle par un expert.

  • Connector.

    Les capacités restantes à exercer une profession : choisir impérativement un contrat qui permet en cas d’invalidité, de continuer à percevoir votre rente même si vous exercez une autre profession.

  • La formule de calcul du taux d’indemnisation : le T/66. Les assureurs sont libres de fixer la formule qui déterminera le taux d’indemnisation et donc le montant que percevra l’assuré. La formule T/66 (T =taux d’invalidité) est actuellement la plus favorable à l’assuré.

Formules usuelles Taux d’invalidité = 45 % Pour une rente à 100 000 €
T/66 Perçoit 68 % de la rente 68 000 €/an
T/100 Perçoit 45 % de la rente 65 000 €/an
(T – 33)/33 Perçoit 36 % de la rente 36 000 €/an
  • Connector.

    Le seuil de déclenchement de la rente partielle : possibilité de recevoir une rente partielle pour un taux d’invalidité inférieur à 66%. En pratique on trouve des indemnisations partielles dès 33 % d’invalidité et certains assureurs peuvent même baisser jusqu’à 16 %.

  • Connector.

    L’âge limite de prise en charge : prendre garde car certains assureurs ne versent plus de prestations une fois les 60 ans dépassés !

  • Les affection prises en compte : Certaines pathologies, notamment psychiques et disco-vertébrales, sont fréquemment exclues. Or pour certaines professions c’est la cause majeure d’invalidité.

 L’indépendance du conseiller en gestion de patrimoine est donc ici fondamentale puisqu’il effectuera toutes ces recherches, tous ces comparatifs pour votre compte afin de sélectionner l’assureur et le contrat le plus adapté qualitativement à votre situation.

Choisir des garanties optionnelles ?

Les assureurs offrent également l’accès à des garanties optionnelles permettant d’adapter au plus près votre prévoyance à vos besoins.

  • Connector.

    La mise en place de rentes supplémentaires en faveur du conjoint et/ou des enfants. Particulièrement intéressant si le conjoint a des revenus inférieurs ou si les enfants sont en bas âge ou en études.

  • Connector.

    L’exonération des cotisations en cas de réalisation des risques. Il s’agit ici de se prémunir face à l’obligation de payer ses cotisations pour son contrat de prévoyance alors même que l’assureur verse des prestations.

  • Connector.

    Le versement d’une allocation supplémentaire en cas d’hospitalisation ou d’hospitalisation d’un enfant.

  • Connector.

    Le versement d’un capital en plus de la rente en cas d’invalidité. Le versement du capital va participer à maintenir le niveau de vie de la famille face à la réalisation d’un risque d’accident. On préconise souvent un capital d’au moins une année de revenus.

  • La prolongation des garanties au-delà de 67 ans. Tout simplement parce que le choix peut être fait de poursuivre une activité après la retraite (cumul emploi-retraite).

 La présentation des options ici faite n’est évidemment pas exhaustive et il est important de consulter et de rechercher ces options afin d’accorder au mieux votre prévoyance à votre contexte professionnel et familial.
Pensez-y

Revoyez votre prévoyance régulièrement (tous les 3 à 5 ans environ) et de manière systématique à chaque changement important (hausse de salaire, enfants, mariage) de votre situation.

Quelle Fiscalité ?

Fiscalité des primes versées :

Possibilité pour le libéral de déduire de son revenu professionnel les cotisations de son contrat de prévoyance. Les cotisations pour un contrat de prévoyance peuvent entrer dans le cadre de la loi Madelin. Limite : plafond de déduction fiscale Madelin = soit 3,75 % du revenu professionnel + 7 % PASS le tout dans la limite de 3 % de 8 PASS. En 2019 le PASS (Plafond Annuel de la Sécurité Sociale) = 40 524 € Exemple : BNC = 100.000 € -> déduction des cotisations jusqu’à 6 587 €.


Fiscalité des indemnités perçues dans le cadre d’un contrat MadelinPour un contrat de prévoyance souscrit dans le cadre de la loi Madelin, les prestations versées sont soumises à la fiscalité suivante :

  • Connector.

    En cas d’arrêt de travail : les indemnités journalières perçues s’ajoutent au revenu professionnel de l’assuré qui a poursuivi son activité. Elles sont donc imposées au titre des BNC (Bénéfices Non Commerciaux) ou BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux).

  • Connector.

    En cas d’invalidité : la rente sera imposée au titre des « pensions ».

  • En cas de décès entrainant le versement d’une rente : la rente sera imposée au titre des « pensions ». En cas de décès les capitaux versés aux bénéficiaires sont « hors succession ».

Simulation chiffrée

Exemple : Médecin libéral de 44 ans disposant d’un BNC de 100 000 € par an et acquittant des charges à hauteur de 50 000 €. Il est affilié à la CARMF (Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France), classe B (*).

SANS prévoyance complémentaire : seul le régime obligatoire compense la perte de revenus

Manque à gagner sur 23 ans (**) 1 842 465 €
Manque à gagner :
274 €/jour
Manque à gagner :
274 €/jour
Manque à gagner :
81 996 €/an
Indemnité journalière CARMF :
97 €/jour
Pension CARMF :
18 004 €/an
0 jours 90 jours 1095 jours ————–> année 2039
Incapacité temporaire Invalidité
 Près de 2 millions de perte de revenus seraient à déplorer si l’assuré ne se couvrait pas au-delà de son régime obligatoire !

AVEC prévoyance complémentaire : couverture personnalisée et adaptée aux besoins

Manque à gagner sur 23 ans (**) 0 €
Frais professionnels :137 €/jour
Indemnités Journalières
(IJ) courtes : 274 €/j
Indemnités Journalières
(IJ) longues : 177 € /jour
Rente invalidité :
81 996 €/an
Indemnité journalière CARMF :
97 €/jour
Pension CARMF :
18 004 €/an
0 jours 90 jours 365 jours 1095 jours ————–> année 2039
Incapacité temporaire Invalidité

(*) la classe à laquelle appartient le médecin dépend de son BNC au regard du plafond annuel de la sécurité sociale (PASS).
(**) jusqu’à l’âge de la retraite. Simulation réalisée pour un assuré de 44 ans, radiologue libéral affilié à la CARMF ; sur la base d’une simulation réalisée par nos soins et eu égard aux données communiquées par la CARMF quant aux montants d’indemnisation du régime obligatoire des médecins libéraux. Le PASS pris en compte est celui de 2016 et il s’élève à 38 616 euros. Cette simulation est communiquée à titre informatif et ne constitue en aucun cas une offre commerciale ou publicitaire et n’a aucune valeur contractuelle.

Eric Lecozler

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