Les actions présentent de nombreux atouts dans un marché de taux bas et attirent de nouveaux investisseurs. Les perspectives de croissance économique soutiennent l’intérêt pour les marchés d’actions.
De façon inattendue, la pandémie a ravivé l’intérêt des Français pour les marchés d’actions. Les achats d’actions françaises par des particuliers ont été multipliés par 4 au mois de mars 2020, analyse la 5e édition du baromètre de l’épargne et de l’investissement de l’Autorité des marchés financiers (AMF), paru le 7 décembre 2021. Nombre d’entre eux sont de nouveaux investisseurs (+ 150 000). Ce mouvement semble correspondre à une tendance de fond. D’après les statistiques de l’opératoire boursier Euronext, entre 2019 et 2020 les volumes moyens d’actions échangées par les particuliers ont plus que doublé.
Une tendance de fond
L’instauration du prélèvement forfaitaire unique de 30%, la quête de rentabilité dans un univers de taux bas, la facilité d’accès à de multiples informations sur les marchés d’actions a attiré de nouveaux investisseurs individuels beaucoup plus jeunes que les investisseurs traditionnels (10 ou 15 ans de moins d’après l’analyse de l’AMF). L’inactivité forcée des confinements a accéléré ce mouvement.
D’après le baromètre de l’épargne et de l’investissement de l’AMF qui fait le point sur les attentes des Français, 40% d’entre eux sont ouverts au risque si la rémunération promet d’être meilleure. Un chiffre en nette progression comparativement à 2020 (+5 points).
Un appétit retrouvé pour le risque
Le contexte actuel de faible rémunération des produits garantis incite les investisseurs à une plus grande prise de risque. En effet, le rendement attendu reste le premier facteur d’élection d’un produit d’épargne ou de placement. Dans ce contexte, 35% des Français envisageraient à plus ou moins long terme d’investir en actions. Cette proportion est en hausse par rapport à 2020 (+4%). Le portrait de ces nouveaux investisseurs potentiels : majoritairement des hommes, jeunes, propriétaires de leur résidence principale avec un emprunt en cours et confiants quant à l’évolution de leur situation financière.
Et demain ?
Dans un univers de taux bas, voire négatifs, favorisé par la politique monétaire accommodante des banques centrales, les investisseurs qui acceptent le risque de perte en capital dans l’espoir d’un meilleur rendement à long terme ont misé sur la diversification de leurs placements financiers en y incluant progressivement des actions. La crise sanitaire qui invite à repenser les schémas tenus pour acquis a conforté sans doute certains d’entre eux, jusque-là guidés par leur aversion au risque, dans cette nouvelle stratégie.
La montée de l’inflation et la normalisation progressive des politiques budgétaires peuvent-elle changer la donne ? Les banques centrales restent pour l’instant attentives à ne pas briser la dynamique amorcée. Et l’heure est à la reprise, la croissance est vigoureuse. Le contexte semble donc assez favorable pour les marchés d’actions.